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Un Voyage utile au pays du sourire

Mon récit sur 3 semaines de mission au Cambodge pour l’ONG Passerelles Numériques. Cette association forme des jeunes défavorisés à l’informatique (réseau et développement web) afin qu’ils puissent trouver un travail rapidement et subvenir aux besoins de leur famille.

Les étudiants de première année du cours WEP
Les étudiants de première année du cours WEP

Parfois, les SSII proposent des missions de rêve. Ainsi, Osiatis, via son financement et son partenariat actif avec l’ONG Passerelles Numériques m’a permis de m’envoler au Cambodge pour une mission de 3 semaines. Le cadre initial de la mission consistait à aider les enseignants locaux à acquérir de nouveaux savoirs dans le domaine des tests logiciels. Mais, comme vous allez le découvrir dans la suite de l’article, j’ai dépassé cet objectif pour mon plus grand plaisir.

Les formations proposées par l’ONG

Vous trouverez plus de détails sur leur site web, mais disons en synthèse L’ONG Passerelles Numériques propose 3 formations différentes très appréciées des employeurs locaux :

  • DMO : sur 6 mois, les bases de l’informatique (tableur, traitement de texte, saisie…).
  • SNA : sur deux ans, une sorte de BTS Réseau.
  • WEP : sur deux ans, une sorte de BTS Développement Web.

Celle que je connais le plus est la filière WEP. Il s’agit de faire assimiler à des jeunes qui n’avaient, pour la plupart, jamais vu d’ordinateur de leur vie – sinon de loin – les bases puis la programmation (algorithmes, C, C++, PHP, JavaScript, MySQL). C’est avec les étudiants de première année de la section WEP que je prends la pose sur la première photo de cet article.

Les employeurs locaux apprécient les étudiants formés à PN. Certes, la formation n’est pas celle d’une grande école, mais elle est dispensée à la française. C’est à dire qu’il y a une part importante de culture générale et que l’école ne cherche pas à produire de la main-d’œuvre hyperspécialisée, mais des individus à l’esprit ouvert et curieux. Les diplômés sont flexibles et ils portent la réputation d’une école sérieuse. Au point que certains de leurs employeurs rentrent en contact avec l’école pour savoir ce qu’ils peuvent donner en retour.

Il faut dire que si la sélection se base sur des critères financiers rigoureux (la famille de l’étudiant ne doit pas avoir un revenu supérieur à un certain seuil et une enquête de voisinage est menée sur ressources réelles de la famille des candidats) elle porte également sur des tests d’aptitude et un entretien de motivation. Ainsi, même si le pourcentage de réussite est très élevé, le diplôme n’est pas délivré automatiquement ; en cas d’échec, seul un certificat de présence et de niveau est délivré à l’étudiant.

L’ONG réussi bien son objectif principal qui est de briser le cercle de la pauvreté. En effet, l’école inculque aux élèves la solidarité, principalement envers les autres membres de la famille (la devise de l’école étant Solidarité, Responsabilité, Confiance). Dès que le diplômé perçoit son premier son premier salaire, il s’engage moralement à en reverser une part importante à sa famille afin que ses frères et sœurs puissent être éduqués puis trouver un travail.

Un petit résumé de ma mission

La dame blanche à Kep
La dame blanche à Kep

Le but initial de ma mission était de former l’équipe de cinq enseignants du cours WEP à la méthodologie et aux bonnes pratiques en matière de test logiciel. La finalité étant de créer un nouveau module expliquant les tests logiciel. J’ai un peu débordé sur les tests unitaires et la qualité logicielle (vérification du style, mess detector…) ainsi que sur l’optimisation logicielle afin de m’adapter à leurs questions et besoins les plus urgents.

Comme j’adore enseigner et partager mes quelques connaissances (que l’on reçoit tous de quelqu’un d’autre finalement), je me suis porté volontaire pour en faire plus. J’ai ainsi eu le plaisir d’animer des TP auprès des étudiants de première année. J’ai pu aussi improviser des cours de soutien scolaire en soirée sur différents domaines (algorithmes, programmation, architecture PC et anglais).

Les étudiants sont des sacrés bosseurs et beaucoup restent jusqu’à 21h le soir pour bosser les cours et les devoirs. Ce sont aussi des curieux et ils aimaient beaucoup mes récits et photos de voyages. J’aime bien la statue de la dame blanche (prise à Kep, village côtier du sud du pays), car elle illustre bien la mentalité des étudiants. Ce sont des gens brillants, souriants, enthousiasmes et qui rêvent d’un avenir meilleur.

Je ne vais pas m’éterniser sur l’histoire du pays qui doit repartir quasiment de zéro depuis 1989 et ce, avec quelques entraves (corruption, vols…), ni sur les à-côtés un peu moins reluisants de la vie au Cambodge. Je préfère positiver sur mon expérience personnelle qui a été on ne peut plus enrichissante. Les étudiants ont beaucoup de respect pour le savoir et pour les enseignants. Ils sont des fois un peu timides ou impressionnés par les efforts qu’il faut fournir pour parler et comprendre un étranger (la plupart que j’ai rencontré n’avait qu’un bagage de quelques mois dans la langue de Shakespeare). Mais beaucoup franchissent le pas courageusement et apprécient les conversations. Cela les aide beaucoup de parler avec un locuteur en anglais parce que les occasions de rencontrer un anglophone sont rares.

J’ai aussi était très impressionné par les progrès accomplis par les étudiants en l’espace de trois semaines. Dans toutes les matières, on constate une volonté très forte d’apprendre pour s’en sortir. Je leur souhaite sincèrement le succès pour la fin de leurs études et pour leur premier emploi. J’espère revenir très bientôt aider l’association dans le cadre d’une autre mission d’enseignement et je réfléchi aux moyens à ma disposition pour m’investir davantage.

Intéressé par l’ONG Passerelles Numériques?

Le Cambodge est un pays magnifique
Le Cambodge est un pays magnifique

Les entreprises peuvent rentrer en contact avec l’ONG pour les aider. Il y a certes l’aspect financier qui est important, mais les partenariats incluant des dons de matériel ou la mise à disposition d’experts pour des missions d’enseignement sont également très appréciés.

Pour les particuliers et/ou professionnels de l’informatique, sachez qu’il vous est peut-être possible de vivre la même expérience que la mienne, sous différentes formes :

Vous pouvez également aider l’ONG en faisant un don et/ou en faisant passer l’information auprès de vos contacts.

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1 réponse sur « Un Voyage utile au pays du sourire »

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